Femme marin,
stop clichés
Horizon dégagé pour les femmes
dans les métiers de la mer
Le métier de marin a longtemps été considéré comme un métier réservé aux hommes, les femmes étant jugées inaptes à travailler en mer. Pour lutter contre ces idées reçues, La Touline a créé cette campagne autour des valeurs de mixité, d’égalité homme/femme, et de respect mutuel pour des relations professionnelles équilibrées et respectueuses.
En parallèle, la filière maritime est en croissance et les entreprises ont besoin de nouveaux collaborateurs.trices : ces métiers sont évidemment accessibles aux femmes !
En images
Pour illustrer cette campagne, 3 illustrations ont été créées pour montrer à la fois la diversité des métiers, mais aussi des femmes concernées avec un traité graphique brut et enlevé, avec des couleurs tranchées loin des codes féminins habituels.
«Si on a envie de naviguer, que l’on soit une fille ou un gars, il ne faut pas écouter ce que les gens racontent, il faut y aller. C’est le plus beau métier du monde !»
Magaly, capitaine
«Une femme ne doit pas essayer "d’être un homme", nous sommes complémentaires.»
Géraldine, scaphandrière
«Avec la technologie, le métier est moins physique. Si nos muscles ne suffisent pas, on utilise notre tête pour résoudre le problème.»
Marilou, matelote pont
«Si on a envie de naviguer, que l’on soit une fille ou un gars, il ne faut pas écouter ce que les gens racontent, il faut y aller. C’est le plus beau métier du monde !»
Magaly, capitaine
«Une femme ne doit pas essayer "d’être un homme", nous sommes complémentaires.»
Géraldine, scaphandrière
«Avec la technologie, le métier est moins physique. Si nos muscles ne suffisent pas, on utilise notre tête pour résoudre le problème.»
Marilou, matelote pont
IDÉES REÇUES
Idée reçue #1 > Marin, un métier réservé aux hommes
Le métier de marin a longtemps été considéré réservé aux hommes, nécessitant des ‘‘qualités’’ masculines : virilité, force physique, bravoure, sens des responsabilités… A l’inverse, les stéréotypes féminins empêchaient les femmes de prétendre à ces métiers : fragiles, sujettes à l’émotion, indisponibles (devant s’occuper des enfants et de la maison, inaptes pendant la grossesse)… Pour lutter contre ces idées reçues, La Touline s’engage : la féminisation de la filière efface progressivement le poids de l’histoire et de la culture maritime, majoritairement masculine.
En effet, les métiers de la mer accueillent aujourd’hui de plus en plus de jeunes femmes, et la filière maritime cherche à recruter pour accompagner son développement. Le milieu maritime peut répondre à toutes les attentes professionnelles. Depuis les métiers naturellement associés à la mer (capitaine, matelote, scaphandrière, lieutenant navigation, pilote maritime, pêcheur, navigatrice…) jusqu’aux métiers dits “maritimisés » (électricienne, informaticienne, infirmière embarquée, cuisinière…).
Idée reçue #2 > La femme serait naturellement moins forte que l’homme
Autre idée reçue : la femme serait naturellement moins forte que l’homme, ce qui l’empêcherait d’accéder aux métiers de marin. N’en déplaise à certain-e-s, il faut bien reconnaître qu’en moyenne, la nature a effectivement doté l’homme d’aptitudes physiques et d’une endurance supérieures à leurs collègues féminines…
Le travail à bord (notamment à bord des navires de pêche) nécessite parfois un réel effort physique et de très longues journées. Mais de très nombreuses tâches sont aujourd’hui facilitées par les progrès techniques. « Avec la technologie, le métier est moins physique. Si nos muscles ne suffisent pas, on utilise notre tête pour résoudre le problème » comme en témoigne Marilou, jeune matelote pont. Les femmes s’adaptent et adaptent aussi leurs postes de travail quand c’est nécessaire !
Idée reçue #3 > La femme est moins courageuse que l’homme
La mer constitue un milieu hostile et d’exposition à un risque permanent (qu’on appelle risque de mer ou péril de mer). Alors, de tous temps, on estime que seuls les plus courageux se prêtent à l’aventure maritime. La virilité est vue comme la qualité indispensable pour faire face aux dangers, comme si c’était une compétence à part entière : le marin aventurier doit être brave, voire héroïque ! L’homme a donc longtemps été perçu comme plus courageux que la femme… Nous savons aujourd’hui que le courage n’a rien à voir avec le fait d’être un homme ou une femme.
Dans les faits, la complémentarité des sexes sur un bateau est aujourd’hui présentée comme une vraie force avec l’opportunité de désamorcer des rapports sociaux basés sur la virilité. La féminité est alors associée à la bienveillance, à l’écoute, à la capacité de prendre soin d’autrui… D’autres clichés ? 😉
On notera aussi que la sécurisation des conditions de travail permet aujourd’hui de prendre la mer dans des conditions de sécurité bien plus grandes qu’autrefois.
Idée reçue #4 > La femme est moins apte à assumer des responsabilités
L’organisation sur un navire, notamment pour la gestion de la sécurité, repose notamment sur la hiérarchisation des relations, proche des grades militaires.
L’autorité et le sens des responsabilités sont-ils une affaire d’hommes ? A bord de certains types de navires, on pouvait remarquer que les femmes étaient recrutées pour accomplir des tâches d’exécution liées à l’hôtellerie, par exemple à bord des navires de croisière.
Aujourd’hui, de plus en plus de femmes font partie du personnel officier des navires : leur légitimité professionnelle, l’autorité et le respect qu’elles incarnent sont de plus en plus reconnus.
Elles en parlent
« Le nombre d’élèves femmes à l’ENSM est en croissance, autour de 13-15 %. Mon conseil : aller au bout de ses rêves, ne pas se limiter. Croire en soi et faire confiance aux autres, l’équipage notamment. »
Florence, professeure à l’ENSM, anciennement second capitaine
« Comme partout, il faut faire ses preuves, mais le milieu est bienveillant et les jeunes ne se posent même plus la question de savoir si c’est un homme ou une femme qui les dirige à bord. »
Lucie, chargée d’affaires, anciennement officier gaz embarqué.
« Brevetée lieutenant à 20 ans, j’alterne aujourd’hui entre les fonctions de second capitaine et de commissaire. Je suis arrivée dans ce milieu avec beaucoup d’incertitudes. Avec le recul, intégrer la marine marchande a été la plus belle décision que j’ai prise. »
Iphise, second capitaine et commissaire de bord
« Dès le début, j’ai su me faire respecter et je n’ai jamais subi de comportements machistes. J’ai eu un seul problème que j’ai vite réglé. J’ai montré que j’étais capable de faire comme tout le monde et même mieux que tout le monde. Les connaissances acquises à la pêche m’ont beaucoup aidée. »
Carole, maître d’équipage
« J’apprécie de travailler dans ce milieu majoritairement masculin : c’est plaisant de faire ses preuves en tant que femme, ça prouve que tu t’adaptes bien. Personne ne va faire de différence parce que je suis une femme, car à bord, tu es un marin ! »
Camille, lieutenant navigation
« Il est tout à fait possible de naviguer au long cours lorsqu’on a des enfants. Comme tous les autres navigants, je fais des sacrifices familiaux. Mais il faut aussi souligner les moments privilégiés que je passe avec mes enfants. Quand je rentre, je suis là à 100%. »
Céline, second capitaine
« Mon rôle est d’assister le capitaine lors des manœuvres, notamment lors des départs et des accostages. Avant la saison, j’ai participé aux travaux de maintenance du bateau allant des peintures aux révisions du moteur. »
Lory, matelote
« Chaque embarquement est très dense en termes d’apprentissage. Les relations humaines jouent un rôle fondamental.J’aime les navires, y vivre, et travailler en mer : je m’y sens à ma place. les gens de mer m’ont toujours fascinée ! »
Mélanie, élève polyvalent à l’ENSM
« En France, nous sommes 3 femmes sur 330 pilotes. Mon rôle est de guider les navires en approche des ports et de conduire les manœuvres d’accostage et d’appareillage. J’apporte conseils et assistance aux capitaines des navires de plus de 50 mètres qui souhaitent faire escale. »
Vicky, pilote maritime
LA MER SE DÉCLINE AU FÉMININ
En 2022 sur le port de Brest puis en 2023 en région Sud, 2 expositions et leur livret associé ont été réalisés par La Touline pour mettre en lumière le potentiel et la multiplicité des métiers de la filière maritime, et changer leur image en montrant que les jeunes filles, les femmes, y ont toute leur place : 34 témoignages à découvrir…
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En 2022 sur le port de Brest puis en 2023 en région Sud, 2 expositions et leur livret associé ont été réalisés par La Touline pour mettre en lumière le potentiel et la multiplicité des métiers de la filière maritime, et changer leur image en montrant que les jeunes filles, les femmes, y ont toute leur place : 34 témoignages à découvrir…
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