En échangeant nos vœux pour 2021, avec nos proches, nos amis et nos collègues, nous nous souhaitons souvent que 2021 soit meilleure que 2020. Car cette année fut à bien des égards une année particulière. Chacun l’aura apprécié à l’aune de ses préoccupations particulières, mais le moins que l’on puisse dire est que le shipping ne fut pas épargné par la Covid-19.
Tout d’abord nous sommes entrés dans une crise aigüe de relève des équipages, partout dans le monde. Il faut saluer le formidable élan de solidarité qui s’est développé entre marins, toujours prêts à embarquer dans des conditions difficiles (quarantaines obligatoires, difficulté d’envisager précisément la date et le lieu de leur futur débarquement, …) pour relever leurs collègues à bord.
Cette crise s’est allégée depuis cet été avec les tests PCR, mais la circulation du nouveau variant fait craindre un retour des interdictions de relèves dans de nombreux pays. La vaccination constitue certainement une bonne réponse à cette problématique mais il faudra du temps pour qu’elle se mette en place pour tous. Retenons néanmoins une chose positive de cette crise concernant les navigants : le monde comprend progressivement à quel point leur travail est essentiel et qu’ils constituent bel et bien des « Key workers » comme l’ONU n’a eu de cesse de le rappeler.
Regardons résolument vers l’avenir. L’activité économique du shipping n’a pas été touchée aussi durement que d’autres secteurs comme le tourisme. Par exemple, les activités de navires de service comme ceux que nous gérons dans notre flotte (câbliers, navires d’assistance à l’éolien offshore) continuent de se développer et les nouveaux projets sont nombreux. Il est en effet plus important que jamais de disposer de réseaux de télécommunications puissants et d’énergie électrique issue des renouvelables.
Ainsi LDA prévoit de recruter 150 officiers en 2021, après en avoir recruté 125 en 2020. Je veux saluer enfin le projet de Fontenoy du Maritime, porté par notre nouvelle ministre de la Mer, qui vise entre autres à faire croître le nombre de navigants français.
C’est ainsi sur une note résolument optimiste que je veux conclure cet édito en souhaitant tous mes vœux aux lecteurs de cette lettre La Touline : même si nous ne savons pas quand, nous savons au moins comment nous vaincrons la pandémie.
Philippe Louis-Dreyfus